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Coop de France Rhône-Alpes/Auvergne : Du local au mondial, comment déployer le potentiel économique


Dans le cadre du Sommet de l'élevage, je suis convié à animer un débat autour des stratégies de développement à l'international de l'industrie agro-alimentaire française…

2030… La terre compte un milliard et demi d’habitants supplémentaires et 3 milliards d’individus auront atteint un niveau de vie de classe moyenne.

Il sera alors nécessaire de produire 26 % de calories de plus qu’aujourd’hui. La croissance en Asie, en Chine et en Afrique nécessitera de produire 1 milliard de tonnes de lait supplémentaire afin d’appréhender l’ensemble de ces enjeux, Coop de France Rhône-Alpes/Auvergne, à l’occasion du Sommet de l’élevage, invitait les principaux acteurs concernés autour d’une table ronde.

Ouverte par Gérard Rodange, le Président de Coop de France Rhône-Alpes/Auvergne, éleveur laitier et producteur en agriculture biologique installé en GAEC à Saint-Marcellin en Forez et parJean de Balathier, le Directeur de Coop de France Rhône-Alpes/Auvergne, cette table ronde de près de deux heures se donnait pour objectif d’arriver à dégager les tendances qui soutiendront les marchés agricoles et agro-alimentaires pour les années à venir.

Pour Gérard Calbrix, le directeur des affaires économiques d’ATLA, organisation professionnelle regroupant les transformateurs laitiers français, Philippe Dumas, Président du groupe coopératif Sicarev, l’un des acteurs majeurs, en France, dans le secteur de l’abattage-transformation et Jean Michel Javelle, Président de la Région Sud-Est de SODIAAL, 3e coopérative laitière européenne et 5e mondiale : « Le monde a soif de lait et faim de viande ! ». La seule croissance annuelle mondiale de la demande en produits laitiers est de 20 milliards de litres de lait par an comparé à la production annuelle française estimée à 24 milliards.

En Chine, la production intérieure atteint seulement 30 milliards et elle ne pourra jamais combler les besoins estimés à 90 milliards de litres.

Sur certains marchés comme celui du lactosérum pour les laits infantiles, le potentiel reste énorme.

En 2012, la Chine comptait 90 millions d’enfants de moins de 5 ans, soit plus que la population française.

Sur la filière viande, les évolutions, bien que positives, sont toutefois plus contrastées, pour Caroline Monniot, agroéconomiste au GEB (Service Économie de l’Institut de l’Élevage) : « Nous devons faire face à un marché intérieur mature, en France et en Europe, voire en déclin dans certains pays comme l’Italie.

Les relais de croissance ne peuvent être qu’à l’international. Seulement face à la complexité à accéder à certains pays, il est naturel de s’interroger sur les perspectives de nouveaux marchés potentiels pour la viande bovine. »

Les rives Sud et Est de la Méditerranée constituent indéniablement un potentiel mais, avec une dimension politique forte, les marchés développés d’Asie, déjà fortement importateurs, sont très exigeants sur le sanitaire et les classes moyennes des pays émergents constituent une nouvelle cible mais avec obligatoirement un positionnement produit qui se démarque des produits brésiliens et indiens.

Sur ce point particulier de démarcation, Michel Millot, le Directeur général de LCA – Limousin Charolais ACOR la filiale commune d’exportation spécialisée de CELMAR et FEDER, l’un des leaders français du modèle coopératif dans la sphère du marché de l’élevage bovin et ovin, insistait tout particulièrement sur la qualité des productions françaises et le travail important mené à cet égard par les producteurs.

Au terme de près de 2 heures d’échanges, le constat était posé : Le « grand export », qui est présenté comme un nouvel Eldorado pour la viande et les produits laitiers, est en réalité un métier d’experts.

Il est indispensable de pouvoir tenir compte des soubresauts politiques comme ceux de la Russie et la Turquie, qui ouvrent ou ferment leurs frontières sans crier gare.

Des soubresauts sanitaires, avec, par exemple, l’Algérie, confrontée à la fièvre aphteuse, ou avec la Chine, dont les frontières sont toujours fermées à la viande française depuis la crise de l’ESB. Et même des soubresauts financiers confrontés à la volatilité des prix des matières premières alimentaires.

La coopération agricole, une force économique et sociale d’avenir pour la France et ses territoires

Gérard Rodange et Jean de Balathier sont longuement intervenus pour rappeler combien la coopération agricole est un atout pour l’économie, l’emploi, le développement des territoires, la protection de l’environnement, la qualité et la sécurité alimentaire. « La coopération agricole est un modèle qui a fait ses preuves depuis 150 ans et qui entend bien jouer un rôle majeur dans le développement de l’agriculture du 21e siècle ! », a affirmé le Président de Coop de France Rhône-Alpes/Auvergne.

La coopération agricole c’est 84 milliards d’euros de chiffre d’affaires. C’est aujourd’hui une filière qui exporte plus que celle de l’industrie du luxe, pourtant communément citée comme un exemple en France, c’est un chiffre d’affaires trois fois supérieur à celui de l’informatique. Pour Jean de Balathier, « il est bon de repréciser le poids, la réalité économique et sociale de la coopération au niveau national et régional. En Rhône-Alpes/Auvergne, les 345 coopératives représentent 15 000 salariés et 7,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

Des résultats à l’international qui n’ont pas manqué d’interpeler Jean Michel Guerre, Vice-Président du Conseil régional d’Auvergne en charge de l’Attractivité des Territoires et des Politiques Contractuelles Régionales qui, lors de la conclusion de cette table ronde a rappelé l’action de la Région et plus particulièrement présenté les objectifs du PRIE (Programme Régional d’Internationalisation des entreprises en Auvergne) récemment mis en place.

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