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Comprendre l'objectif derrière le titre de Capitale européenne de la culture !


Le projet de désignation d'une "Capitale Européenne de la Culture" a été lancé par Mélina Mercouri, Ministre Grecque en charge de la culture, soucieuse de la préservation du patrimoine. En 1985, elle a réussi à faire d'Athènes la première Ville Européenne de la Culture.


Suite à ce succès, le programme s'est développé et élargi pour devenir ce qu'il est aujourd'hui : chaque année, deux ou trois villes sont sélectionnées par la Commission pour investir massivement pendant un an dans des politiques culturelles et ainsi devenir le centre artistique éphémère de l'Europe.


L'objectif est de générer des retombées positives pour la ville tout au long de la préparation, de l'année de l'événement et au-delà.


Label Capitale Européenne... les jeux Olympiques de la culture !

Bien que comparé par le New York Times aux Jeux Olympiques, il convient de se demander si cette politique culturelle, la plus célèbre de l'Union Européenne, a toujours des effets positifs évidents pour le territoire qui l'accueille.


Ce rayonnement éphémère sur toute l’Europe est une occasion unique pour focaliser l’attention.


La concentration des artistes dans un même lieu permet de diversifier tant les compétences que les réseaux et favorise ainsi la création artistique.


La volonté de l’UE étant de pousser à l’innovation, de nouveaux arts et savoir-faire sont introduits dans la scène locale à cette occasion par les interactions avec les artistes étrangers.


La mise en avant d’un espace différent chaque année montre la grande variété des cultures qui coexistent dans l’espace européen et les richesses qui restent à découvrir.


Toutes les interactions créées sont autant de contacts et de liens entre les individus et les pays. Cet événement met aussi en lumière une ville qui n’est pas obligatoirement la capitale officielle, ce qui contribue en parallèle à une redécouverte de l’Europe et à un plus grand rayonnement de l’espace.


Construire ou renforcer le sentiment de communauté.

Le but initial du projet de « Capitale Européenne de la Culture » ne se limite pas seulement à la mise en valeur du patrimoine, mais vise également à renforcer le sentiment de communauté au sein de l'Europe en rassemblant les citoyens autour d'un projet commun pacifique.


Chaque année, deux à trois villes sont sélectionnées pour investir massivement dans les politiques culturelles pendant une année entière, devenant ainsi le centre artistique éphémère de l'Europe.


Cette initiative permet à la ville sélectionnée de bénéficier de retombées positives, telles que le tourisme, les voyages et les rencontres entre Européens de tous horizons.


Au niveau local, cette opportunité permet également de reconstruire une communauté en travaillant pour inclure les espaces délaissés, désenclavant des quartiers entiers et créant une nouvelle mixité culturelle pour favoriser les interactions entre les personnes tout au long de l'année du projet.


Améliorer la ville et créer de nouvelles infrastructures culturelles.

L'investissement dans le secteur culturel ne doit pas être considéré uniquement dans le cadre d'événements ponctuels.


Les budgets alloués peuvent être considérables. Marseille 2013 avait un budget de 98 millions d'euros, ce qui permet des actions structurelles importantes.


Les travaux de restauration du patrimoine sont souvent entrepris, et en récompense de ces efforts, l'UE offre le prix Mélina Mercouri de 1,5 million d'euros en tant que subvention supplémentaire.


Les nouvelles infrastructures créées peuvent contribuer à la régénération d'un quartier et favoriser son intégration. Grâce à la visibilité de l'événement et à sa présentation positive dans les médias, il est possible de changer l'image d'une ville.

En effet, la rénovation de son patrimoine et l'attrait des visiteurs peuvent être un véritable tremplin pour la ville.


Des retombées économiques allant jusqu'à 8 € pour 1 € investi

Bien que les effets positifs à court terme soient évidents, l'objectif est de maximiser les avantages à long terme.


L'Union européenne privilégie les projets qui s'intègrent dans une stratégie culturelle locale et durable pour consolider les acquis et leurs retombées.


Ainsi, les villes candidates doivent souvent repenser leur politique culturelle et artistique pour l'occasion, tel que Novi Sad en 2021 qui a développé sa première politique culturelle pour le projet.


Clermont-Ferrand, candidate pour le titre en 2028, a même planifié sa stratégie culturelle sur de nombreuses années pour mieux soutenir sa candidature et s'adapter aux événements futurs si elle est élue.


Les retombées économiques du tourisme généré par l'événement sont également très surveillées.


Les villes moyennes peuvent notamment bénéficier d'un développement de leur attractivité en amont et en aval de l'événement.


Cependant, il convient de nuancer le potentiel d'attractivité des villes moins connues qui ne peuvent prétendre au rayonnement des capitales et les conséquences à long terme dépendent de la volonté de maintenir des activités culturelles. Néanmoins, selon les rapports de la Commission européenne, la balance économique demeure positive, avec des retombées allant jusqu'à 8 € pour 1 € investi lors des années les plus réussies.


Les précédentes capitales européennes de la culture ont évalué leurs retombées économiques entre 200 et 300% des dépenses engagées.


En termes de chiffres concrets, la ville de Marseille, Capitale Européenne de la Culture en 2013, a connu une hausse de 60% de la fréquentation touristique étrangère cette même année.

La ville de Leeuwarden, Capitale Européenne de la Culture en 2018, a vu une augmentation de 25% de la fréquentation touristique, avec une retombée économique estimée à 75 millions d'euros et la création de plusieurs centaines d'emplois .


Cependant, il convient de souligner que les retombées économiques varient en fonction de chaque ville et que la réussite de l'événement dépend en grande partie de la qualité des projets culturels proposés...


Quatre communes françaises ont été présélectionnées vendredi 3 mars 2023 pour obtenir le prestigieux label de capitale de la Culture en Europe. Les villes sélectionnées sont Bourges, Clermont-Ferrand, Montpellier et Rouen... C'est déjà une formidable reconnaissance pour la capitale Auvergnate...réponse définitive à la fin à a fin de l'année !








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